Manifeste 

Nos promenades sont au paysage ce que le poème est à la littérature.
Un moyen d’explorer des formes de vie et d’en inventer d’autres possibles.
La Météorite est la forme activiste et déconstructiviste de la promenade.
Elle est le trajet comme aventure.
Elle est le bras armé du paysage.
Elle ne renonce ni au réel ni à l’action.
Par l’usage intensif et réflexif qu’elle fait de ses incursions, elle veut être un instrument d’exploration des formes de vie qui nous entourent et un outil d’investigation de nos problèmes publics.1
Le poème résiste à la norme et à son ennui.
Nous avons reçu le message de Tim Ingold.
L’Occident a progressivement changé le cours de la ligne, celle-ci perdant peu à peu le lien qui l’unissait au geste et à sa trace pour tendre finalement vers l’idéal de la modernité : la ligne droite.2
Tout comme l’expérience de lecture permet une contre-effectuation des novlangues qui nous modèlent, nos promenades entendent court-circuiter les flux et tunnels que le territoire aménagé et organisé nous impose.
Comment ? En rendant son cours à la ligne. En traçant des lignes avec nos corps. Et en mêlant nos souffles.


1 Crampes et étirements. La littérature après Wittgenstein in Exlore, de Florent Coste. Questions Théoriques. Collection Forbbiden Beach 2 Une brève histoire des lignes, Tim Ingold

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